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Les Seniors du RCP 15
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19 novembre 2012

RCP XV / OL Columérien (18/11/2012)

Réserve :

Score : 25 / 00 Forfait de l'Adversaire

Première :

Score : 55 / 03

En raison d'une mission à l'étranger, notre reporter habituel a laissé les clefs du camion à un jeune stagiaire des plus méritants. Il n'y aura pas de photos relatant ces rencontres du jour à Balard et seule la rencontre Première a pu être relatée de l'intérieur.

Après 3 défaites et un match nul, tout autre résultat qu’une victoire cet après-midi-là aurait été bien fâcheux. Je dirais même, c’était l’assurance du peloton d’exécution. Bruno, armé de son tromblon, nous en avait déjà joué au moment du coup d’envoi. Ancien soldat retraité de la guerre d’Indochine, entrainé dans un camp israélien au milieu du désert du Sinaï, Bruno a connu Dien Bien Phu, Saïgon, Rangoon et la guerre des six jours. Autant dire que Coulommiers ne lui fait peur.

Sa méthode pour motiver ses troupes reste cruellement efficace. Un coup de tronche vaut mieux qu’un long discours. Nicolas pourra s’en souvenir, lui qui apprit à ses dépens cette nouvelle méthode de management.

15h00 : Coup d’envoi et début de match quasiment parfait. Tous les premiers ballons reviennent entre nos mains. Les columériens ne sont jamais réellement rentrés dans la partie. Je dis bien columériens. Pas columérins. J’aurais plus peur de jouer les Columérins…

Sur une touche à quelques mètres de la ligne adverse, nos gros forment une cocotte impénétrable, avancent et concassent les adversaires qui n’opposent qu’une faible résistance. Echouement délictueux à 1m de la ligne. Hubert s’échappe, tombe et se retourne pour marquer le premier essai. Transformation parfaite en coin d’Alex. (7-0)

Deux minutes plus tard, sur un ballon envoyé à l’aile, Vincent Trouvé attaque la ligne et percute deux défenseurs. Il cherche autour de lui du soutien, et un coéquipier à qui donner le ballon. Mais tout le monde lui crie « vas-y, mais vas-y imbécile». Lui seul ne s’était pas rendu compte qu’il avait traversé la défense et qu’il lui suffisait de marquer. (14-0)

Le numéro dix adverse était un étrange personnage. Plus gros que Bryan et moins mobile que Marceau, doté d’un pied droit de cadet et un gauche de poussin, il ne lui restait qu’une alternative viable : le crochet intérieur (si l’on peut dire) et la percussion (l’on peut dire). Il s’est donc mis à la percussion tout le match. Un vrai musicien, sans aucun sens du rythme.

Hélas pour lui, vers le 1/4h de jeu, il voulut fignoler un peu. Un éclair de génie : Coup de pied rasant du tibia complètement loupé, car contré par Alex en embuscade. C’est alors que l’on vit cette célèbre accélération soudaine et foudroyante d’Alex qui dépose le gros 10. Un mètre plus loin, alors que l’essoufflement se fit sentir, il chercha à donner et fixa le 15 pour offrir l’essai à Hugues, qui plonge entre les poteaux. (21-3)

Que d’actions, que d’actions… Mêlée au 22m adverse, Antoine navigue dans la défense et sert Alex. Regroupement, le ballon est envoyé au large pour Ivan qui lance Francis dans l’en-but. Le bonus est déjà dans la poche. Tout le monde se regarde, hagard : que se passe-t-il aujourd’hui ? Est-ce là vraiment le Paris XV ? Sont-ils 15 ou 18 sur le terrain ? Ont-ils enfin compris le rugby ? Bruno retient-il les femmes des joueurs en otage ? Stéphane raie les insultes qu’il avait préparées dans son petit calepin. (28-3)

Action intéressante : Enième ballon récupéré sur renvoi, la balle passe de mains en mains jusqu’à Hugues sur la ligne des 15m.

Il démarre pour prendre l’extérieur. Naïf, j’appelle la croisée. Hugues a du métier, il feinte la croisée, laisse sur place les deux défenseurs et moi-même, et déborde tranquillement pour aplatir en coin. Les deux défenseurs le cherchent encore, parait-il, du côté de Balard. Il leur faut invoquer les esprits pour comprendre comment Hugues a disparu dans la nature. (33-3)

Le début de deuxième mi-temps fut un peu plus hésitant. Quelques passes mal ajustées, quelques mauvais choix. Et quelques essais refusés. Dont celui de Julien, parfaitement valable semble-t-il. Il aplatit juste sur la ligne d’en-but, mais il n’a pas les bras assez costauds pour maintenir le ballon alors que le 7 tape dedans. Pas de bras, pas de chocolat.

Un moment, la balle est envoyée à l’aile sur Vincent. Celui-ci, lassé de percuter les pauvres défenseurs tétanisés en travers de sa route, voulut innover. Il venait de regarder « Vincent CLERC tribute » sur You tube, son homonyme grenoblois, et se sentait pousser des ailes. Et comme c’était la deuxième mi-temps et qu’il était enfin côté tribune, il s’enflamma un peu pour donner du spectacle aux supporters. Ayant remarqué ses deux excroissances qui lui servent de pieds, astucieusement placés entre ses mollets et la terre, il décida de s’en servir... Face à son ailier apeuré, il tente un coup de malléole droite magnifiquement déposée qui finit directement en touche. Action couronnée de succès puisqu’il endosse le maillot de bain d’après match.

Du jeu, toujours du jeu. Acculés en défense, les adversaires ont beaucoup de mal à repousser nos attaques. Un moment, Hugues voit le trou, s’engouffre entre un gros dix et un gros douze, tel Ulysse naviguant entre Charybde et Scylla, et marque encore un essai pour le plus grand bonheur de Pénélope.

Hugues, c’est bien mieux que Rococoko. 7 essais en 5 matches, il marche sur tous les records. Lui qui est déjà détenteur du record du monde d’ingurgitation de cassoulet à la foire de Blagnac, le voilà en route pour le plus grand nombre d’essai en carrière internationale-honneur. Il parait que Blanco a déjà eu vent des exploits de ce planteur d’essai à la pelle, et qu’il craint déjà pour son record d’essai en équipe de France. D’autant que c’est bien Blanco qui avait le précédent record du cassoulet. (40-3)

Sur une mêlée au centre du terrain, Hubert s’échappe et fixe tous les défenseurs. Et comme il est sympa, quand même, même s’il a un pull rose, il offre l’essai à Brieg. (45-3)

Le dernier essai est magnifique. Il mérite à lui seul un psaume dans le Deutéronome.

Si l’on osait donner un nom à cette fameuse combinaison, ce serait la 9-10-12-13-15-11-12-7-4-11-4-6.

Bien que sa mise en place et sa reproduction puissent être compliquées, sa réalisation est dans tous les cas magnifique. Partie de nos 22m, l’attaque s’est déployée, le ballon passant de mains en mains jusqu’à Aurélien à l’aile. A cause de son bandeau, Aurélien ne voit rien du tout. Qu’importe que l’on appelle « droite » ou « gauche », ou « ouais ouais » (mais ouais ouais ça marche pas), lui, il ne voit que « devant », et zigzague dans la défense. Après des interventions déterminantes de Martin, ou Kubabashvili, tout droit venu des Carpates, Francis est la finition de ce superbe mouvement, où 9 joueurs ont touché le ballon. (50–3)

Tiens, il semble que j’ai oublié un essai. Puisque le score final est de 55 à3, dixit Chono. Vous voyez, la mémoire a ses limites. Je m’excuse auprès du dignitaire de cet essai manquant. Chacun peut donc s’attribuer la marque. Allez, disons essai de Stéphane. Le lésé ira porter réclamation.

Quoi qu’il arrive, voilà un bon match, qui, espérons-le, va enfin lancer la saison. Il est vrai que l’adversaire était bien faiblard…

Il ne me reste qu’un détail à préciser. Achetons au plus vite un maillot de bain pour Franck !

Merci Franck. Merci pour les sachets de spaghettis que tu nous as ramenés.

Stanislas Lefort, grand reporter

Stanislas Lefort

 

 

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